lundi 25 janvier 2010

La beauté selon les sociétés.


Contrairement à l’opinion générale, la beauté n’est pas que "dans l’oeil de celui qui regarde" mais correspond à des critères universels.
Quand un homme parle de la beauté féminine, en général, il parle de la beauté plastique, du physique de la femme, des traits de son visage. Quand un enfant parle de la beauté, elle est très pure, candide. Quant à la femme, sa définition de la beauté est relative, elle dépend de son humeur, de ses sensations, de sa personnalité ou de ses produits de beauté.
Les critères de la beauté sont différents selon les pays. Faisons un rapide tour du globe pour voir comment la beauté est perçue aux quatre coins du monde


Dans la plupart des pays du continent africain, les canons de beauté féminins sont loin des mensurations de 90-65-90 des mannequins européens en couverture de revues.
Les mensurations de l'idéal féminin là-bas sont plus proches des 111 cm de tour de poitrine, 92 de tour de taille et 143 de tour de hanche.
En Afrique de l'Est, les femmes obèses suscitent la jalousie et attisent un sentiment de troubles chez les Africains.
Cela peut paraître surprenant vu d'ici, mais des femmes revendiquent leurs rondeurs dans une partie de l'Afrique noire. A tel point que, ces dix dernières années, on a constaté au Sénégal, Bénin, Togo, Cameroun, en Côte-d'Ivoire et Afrique du Sud, l'explosion du nombre de concours de "reines de beauté de femmes rondes".
Par exemple, le Burkina-Faso, où Amélie Sorgho, 110 kg pour 1 m 72, a gagné le concours national en décembre 2004 (Voir photo ci-dessus).
Alors, comment détermine-t-on la beauté ? Contrairement à nos concours de miss : on ne pèse pas, on ne mesure pas.
La minceur n’est pas synonyme de beauté, elle accuse plutôt une maladie ou une malnutrition.
C'est purement subjectif. Un jury estime l'harmonie du corps, une chute de rein, la démarche, la grâce, des rondeurs avantageuses, les plis de la taille et du cou, l'importance du fessier, et bien sûr, l'excellence due aux qualités de maîtresse de maison, détaillées lors d'un entretien en public.
Plus embêtante est la manière dont les femmes parviennent à atteindre cette taille "idéale".
Certaines utilisent une méthode propre aux animaux, le gavage, comme on le fait dans le Gers avec les oies. L’obésité féminine fait des ravages dans les pays arabes, car elle est considérée comme un signe de beauté et de statut social élevé.
Dans un article du
Courrier international, on a pu lire le témoignage d'une Mauritanienne, aujourd'hui âgée de 38 ans, Jihat Mint Ethman. Elle racontait ses tortures pour répondre aux canons de beauté qui avaient cours dans son pays.
"J’avais 8 ans et je vivais dans une famille nomade du désert de Mauritanie, quand ma mère a commencé à me gaver. Je devais boire quatre litres de lait le matin, avec du couscous. J’avalais la même chose à l’heure du déjeuner. A minuit, on me réveillait pour boire quelques pintes de plus, enfin, à 6 heures du matin, on me servait un autre repas avant le petit déjeuner. Si je refusais de manger, ma mère me tordait les orteils jusqu’à ce que la douleur soit insupportable […] La beauté passe avant la santé", soutient-elle cependant.
Il y a une dizaine d’années, à Dakar, capitale du Sénégal, la tendance voulait que la peau claire soit le critère de beauté numéro un. De ce fait, certaines femmes, à la peau d’ébène, se sont mises à éclaircir leur peau avec des produits pharmaceutiques et chimiques. L’engouement pour la peau claire était tellement fort que ces femmes se sont mises à fabriquer leur propre mixture. Résultat : cancer de la peau et autres maladies cutanées graves. Aujourd’hui, heureusement, la tendance a changé de camp et le naturel, la peau noire, est revenu à la mode.


Aux États-Unis, il y a une forte tendance qui associe la beauté à la célébrité, quand une femme est célèbre ou riche, elle est belle. Pourquoi? Parce qu’elle a toute l’attention et l’argent du monde pour se faire refaire le visage par exemple, pour avoir les plus beaux vêtements ou le plus beau compagnon.
Tout est question d’image d’abord, car un beau visage et un beau corps sont plus appréciés à la télévision qu’une personne dîtes « normale ». Tout est question de marketing, il n’y a qu’à penser aux émissions de téléréalité dont le but est de transformer une femme «ordinaire» en une femme «glamour», en une star d’Hollywood. L’estime de soi n’est que secondaire dans la quête de la beauté.


Le Québec a ses critères de beauté très distincts des autres pays. Selon les hommes québécois, la belle femme doit être athlétique, bronzée et doit avoir un régime alimentaire équilibré. Approche santé? Approche beauté intérieure? En tout cas, la Québécoise n’est ni chétive ni obèse, elle est le juste milieu : svelte et athlétique.


Et qu’en est-il aujourd’hui pour la Chine ? Les femmes chinoises aiment être grandes avec de grands yeux et un nez à l’occidental. Des opérations chirurgicales ont lieu lorsque les femmes veulent grandir ou pour se faire refaire les yeux.

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